Les résultats d’une étude auprès de recruteurs US relèvent que l’instabilité professionnelle d’un candidat et les périodes d’inactivité sont les deux premiers obstacles à son recrutement et donc au retour à l’emploi.
Etonnant, non ? Lorsqu’on prend en compte l’état du marché de l’emploi et la précarité qui conduisent naturellement les personnes à changer d’employeur et d’emploi fréquemment.
Même s’il est évident qu’il y a toujours une prime à l’emploi pour les personnes en poste et pour les CV « typiques », nous avons plutôt constaté de notre côté que les recruteurs avaient mieux intégré cers derniers années les effets de la crise, avec un nombre important de très bons profils au chômage en raison de la conjoncture, que la diversification des profils commençait à faire son chemin pour répondre aux enjeux d’innovation et de responsabilité sociale. Notamment dans les grandes entreprises, les PME la pratiquant plus spontanément en raison des conditions d’accès aux candidats.
Parmi les principaux obstacles au retour à l’emploi, les recruteurs interrogés répondent :
- pour 39% le changement fréquent d’emploi en d’autres termes le zapping,
- pour 31% l’inactivité depuis plus d’un an,
- pour 28% le fameux CV à trous…
Et puis l’âge.
Les recruteurs placent plus facilement les trentenaires (70%) et les quadra que les jeunes de 20 ans. Les quinqua et plus sont hors jeu avec 1% ou 0%.
Selon les recruteurs et donc les pratiques, 2 autres facteurs réduisent les chances d’être recruté : les compétences obsolètes et l’absence de compétences en matière de nouvelles technologies d’information et de communication.
Vous avez donc plus de chance d’être recruté si vous avez 30 ou 40 ans, si vous êtes en poste et si votre parcours a été sans à-coups et sans période d’inactivité.
Une réalité du recrutement que beaucoup de candidats constatent et vivent, à l’heure où il est aussi question de difficultés de recrutement, de recruter autrement, de diversité, de formation, etc., etc.
Le recrutement innovant et la transformation RH dont on parle beaucoup ne doivent-ils pas d’abord contribuer à faire bouger les lignes sur les critères de recrutement et sur les conditions du maintien/développement de l’employabilité ?
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