stratégie réseaux sociaux

 

Les réseaux sociaux professionnels offrent la possibilité à tout un chacun d’accéder à plus d’informations, à une nouvelle information aussi, à des plus de gens connus ou inconnus au départ, d’exprimer un avis, de partager ses expertises, de promouvoir ses compétences…

Une logique puissante de mise en réseau, disponible pour tous, et de nouveaux leviers utiles professionnellement, notamment face à l’individualisation des carrières et à la rigidité du marché du travail. Le recrutement ne s’y est pas trompé en se positionnant sur ces nouvelles pratiques.

Aux premières démarches spontanées succèdent aujourd’hui des approches et des concepts nouveaux ou reformulés que chacun découvre : marque personnelle, réputation, influence, etc.

Les stratégies des plus avancés, des mieux lotis, des plus communicants, des plus intuitifs, des plus influents, des plus supportés… sont-elles valables pour le candidat inconnu ?

Comment les réseaux/médias sociaux peuvent être mobilisés par le candidat inconnu, le candidat ordinaire, Monsieur ou Madame Tout Le Monde pour ses objectifs d’emploi ?

 

La théorie et de nouveaux leviers utiles !  

L’objectif premier d’un candidat à un emploi est de trouver un emploi. En corollaire, il vise à développer son réseau de relations afin d’identifier par son intermédiaire des informations qualifiées utiles à sa recherche, et plus globalement utiles à son parcours professionnel à différents moments.

Le candidat peut actionner deux types de démarches utiles sur les réseaux sociaux :

  • Sourcer des opportunités d’emploi,
  • Etre sourcé par un recruteur/décideur/prescripteur

stratégie réseaux sociaux

Dans le premier cas, en complément des offres d’emploi, le candidat dispose désormais grâce aux réseaux sociaux de données et d’outils de recherche d’informations. Et surtout, il dispose désormais :

  • d’outils de mise en relation et d’interactions avec des recruteurs ou des prescripteurs,
  • et d’une communauté de relations qui renforce sa légitimité et donc la confiance que lui accorderont les gens qui ne le connaissent pas encore.

Dans le second cas, les interactions que le candidat développe avec ses contacts, leurs propres profils et ce qu’ils font avec lui et disent ou ne disent pas sur le candidat contribuent à le rendre davantage visible, et son image professionnelle lui permettre d’être repéré de manière qualifiée par un recruteur ou un prescripteur.

 

Les postures du candidat inconnu

Objectivement, les réseaux sociaux professionnels sont aujourd’hui des outils incontournables pour une recherche d’emploi et pour gérer sa carrière. A minima en matière d’informations et de veille. A l’optima pour développer et animer un réseau professionnel actif et contributif.

S’ils ont été un temps le domaine des cadres et de certaines professions, les réseaux sociaux professionnels rassemblent de plus en plus de métiers, de secteurs d’activités, de profils diversifiés.

La plupart des personnes se sont inscrites sur un réseau social professionnel à partir du moment où elles sont en recherche d’une mobilité ou d’un poste.

Et elles ont le sentiment que la tâche à accomplir est énorme. Comment émerger dans cet océan de personnes, d’identités, de données ?

Elles pressentent aussi que les savoir-faire à mobiliser sont en partie nouveaux. Comment se rendre visibles, attractives, légitimes auprès de leurs relations et de leurs cibles, recruteurs, décideurs…en partant de rien ou de peu.

Nous observons 3 types de comportements chez les personnes que nous accompagnons :

  • la prudence qui conduit à des actions homéopathiques. Les causes sont multiples : personnalité réservée, faible croyance dans la démarche, sentiment de risque à s’exposer publiquement, énergie, etc. On crée un profil, on recherche des relations connues, on s’inscrit dans quelques groupes, on lit, on cherche, on repère… Et on trouve que les résultats sont peu convaincants en rapport avec le temps passé, l’exposition de soi… Et on lâche peu à peu, privilégiant la candidature par annonce.
  • l’excitation narcissique ou médiatique. Le mythe de la vedette en résumé. Et des vedettes, des stars, des divas, des influenceurs…  le candidat en voit. Ce qui le conduit à être hyper actif, à tout essayer, à multiplier les mises en relations… quitte à s’éparpiller, à perdre le fil de ses objectifs et souvent la maitrise de son identité numérique, sa réputation et donc sa crédibilité… et à peu de résultats.
  • la dynamique pragmatique qui intègre la dimension temps nécessaire à la construction d’un réseau relationnel actif et mobilisable et la dimension qualité nécessaire à la légitimité, la confiance et donc l’impact.

 

C’est assurément vers cette dernière attitude que le candidat ordinaire doit tendre, en se satisfaisant du périmètre qui est le sien au départ. Le temps et la qualité de ses actions lui permettront de l’élargir progressivement, et de renforcer ainsi les contributions à ses objectifs.

Le sentiment de convivialité, de réactivité, de spontanéité, de fun, d’humanité… qui émergent des réseaux sociaux ne doivent pas pour autant faire perdre de vue au candidat inconnu qu’il y a aussi derrière des stratégies et des tactiques. 

 

Quelle stratégie pour un candidat inconnu ? 

Les qualités relationnelles sont souvent citées comme essentielles dans ce grand exercice digital de marketing de soi et de communication. Elles sont un atout, mais il faut d’abord disposer d’une stratégie.

 

Une stratégie sur mesure.

Après une étape de prise de connaissance et d’observation, le candidat inconnu doit d’abord préciser ses objectifs, valider que les réseaux sociaux numériques peuvent y contribuer.

Dès lors, il doit élaborer une stratégie numérique sans oublier de l’articuler avec ses actions offline de recherche d’emploi et de gestion de carrière.

Même s’il existe de bonnes pratiques, cette stratégie est nécessairement « sur-mesure ». La situation, le projet professionnel, la personnalité, les aptitudes, le réseau relationnel actuel ou encore la localisation géographique sont autant d’éléments à prendre en considération pour construire une stratégie de présence professionnelle sur les réseaux sociaux.

 

Une stratégie subtile.

Elle marie en effet plusieurs exigences :

  •  cohérente avec le professionnel que nous sommes. C’est une stratégie sans couture entre le online et le offline. C’est la stratégie d’une seule et même personne.
  • adaptée aux caractéristiques et codes du digital : accès, adaptation, vitesse, partage, viralité, interactions, traces, influence…
  • efficace par rapport aux objectifs visés. Elle doit apporter de la crédibilité et de légitimité au candidat. Ces dernières alimentent la confiance auprès de ses relations anciennes et nouvelles, qui elle-même contribue à obtenir des contributions directes ou indirectes, et des résultats.

Pour le quidam, la stratégie et l’authenticité, l’observation et la contribution, la profondeur de la relation et une communication synthétique et rapide… semble à priori difficile à concilier sur la base des repères traditionnels.

Comme nous l’avions écrit il y a quelques années maintenant, le digital recouvre une nouvelle forme de socialisation, et de nouvelles pratiques professionnelles et personnelles qu’il est difficile d’ignorer.

La diffusion de la culture digitale, au-delà même de l’espace numérique, réside dans le fait qu’il est une des réponses apportées pour gérer la complexité qui nous entoure et qu’il nourrit aussi de nouveaux leviers, par le biais de la collaboration et de l’intelligence collective.

Y compris en matière de recherche d’emploi et de gestion de carrière, le digital, et son corollaire le réseau, font tomber des barrières relationnelles et informationnelles que chaque candidat peut utiliser au bénéfice de ses enjeux professionnels, sans oublier que ces bénéfices sont indissociables d’une approche communautaire !

 

Une stratégie d’influence sans être un « Influenceur » ? 

Les réseaux sociaux professionnels conduisent chaque candidat à bâtir une présence à travers une identité numérique (son profil de membre du réseau), à interagir avec ses relations, à s’appuyer sur ses relations pour découvrir d’autres relations et d’autres informations, pour apprendre, développer ses compétences, veiller, changer de job, trouver un job, pour trouver des appuis afin de répondre aux enjeux individuels d’emploi et d’employabilité.

Ce cycle vertueux n’est possible que si les actions du candidat raisonnent auprès de son réseau de relations. Cette recherche de résonance conduit chacun à développer une stratégie marketing qui vise à aligner son offre et ses objectifs avec les besoins et les attentes de ses interlocuteurs.

  • Qu’est-ce que je peux apporter à mes contacts ou à mes nouveaux contacts cibles pour qu’en retour ils soient en confiance, en attention et enclins à contribuer à mes objectifs ?
  • Comment contribuer à mon réseau ? C’est ici que la forme, les qualités relationnelles et de communication, l’écoute, l’empathie, l’humour, etc. renforcent les actions et contributions.

C’est souvent dans ce questionnement que le candidat inconnu se bloque, notamment lorsqu’il est en recherche active et que la confiance n’est pas au plus haut. Il lui est difficile de valoriser objectivement que ce qu’il peut dire, apporter, partager pour retenir l’attention d’interlocuteurs connus ou pas.

Pour faire sauter ce verrou, 2 éléments se révèlent décisifs :

  • d’une part, bien se connaître et être au clair sur ses objectifs professionnels, un travail sur son projet professionnel ou de bilan aide fortement ;
  • d’autre part, se mettre en action en logique d’expérimentation et découvrir qu’au-delà de l’objectif d’emploi, il trouve aussi des intérêts plus larges et du plaisir : apprendre, rompre l’isolement, élargir les horizons, etc.

Couplée aux différentes actions, le marketing du candidat n’a pas pour objectif direct de se vendre à un recruteur. Il vise davantage à l’influencer, directement et indirectement.

 

Sur les réseaux sociaux, le candidat inconnu développe une stratégie d’influence ou de résonance, qui se propage au delà de son réseau.

On ne peut pas communiquer avec tous et partout.

On ne peut pas cibler rationnellement toutes ses actions et tous les contacts potentiellement contributifs à ces objectifs.

Le réseau est là pour diffuser, relayer une image et une légitimité que le candidat inconnu tente d’orienter.

 

Face au champ des possibles sur Internet, devenir une vedette ou un influenceur peut être une aspiration, un objectif, un besoin, à condition de ne pas oublier ses objectifs.

Mais pour le candidat inconnu, son influence doit d’abord se renforcer auprès du collectif qu’il connaît.

C’est aussi une stratégie d’humilité.

 

Il est difficile pour chacun de nous de décrypter et de s’approprier la connaissance et la compréhension de ce qui se passe dans un univers aussi agité, dynamique, bruyant, riche, vivant qu’Internet.

La formalisation des bonnes pratiques et des codes et leur diffusion se font au fur et à mesure de l’adoption et des expérimentations individuelles et collectives. Et ils peuvent aussi se modifier très vite.

Par ailleurs, cet univers nous paraît réhumaniser et ses valeurs sont exprimées à partir de mots qui nous parlent : authenticité, transparence, partage, don, humilité, ouverture, démocratie…

 

Cet univers humain, gai et dynamique donc enthousiasmant ne doit pas nous faire oublier, nous les citoyens ou candidats ordinaires,

  • qu’il relève aussi d’individus, d’organisations, de stratégies économiques et politiques, de systèmes d’influence…
  • que s’il est utile, voire incontournable de s’y intégrer par rapport à ces apports et parce qu’il modèle le monde demain, il est tout autant nécessaire de développer une réflexion personnelle, une pensée critique positive, d’y contribuer et de bâtir des stratégies adaptées à ce que l’on est et ce que l’on vise et d’apprendre à les conduire, sans se perdre. 

 

Si vous ressentez le besoin d’être conseillé(e) sur votre stratégie professionnelle sur les réseaux sociaux,  nous pouvons vous accompagner dans vos premiers pas ou pour dynamiser votre présence. Contactez nous pour en savoir plus via le conseil gratuit ou par téléphone au 04 78 64 04 52.