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Il y a quelques jours, nous échangions avec Isabelle, une jeune femme cadre en recherche d’emploi dans un pays européen, au sujet de sa présence sur les réseaux sociaux.

Après avoir travaillé sur son profil, nous abordons la question de sa présence dans des groupes thématiques. J’avais demandé préalablement à Isabelle de lister les groupes auxquels elle appartenait déjà, de préciser ce qu’elle y avait fait et d’identifier ceux qui pourraient l’intéresser, compte tenu de son métier, des secteurs d’activités, de sa nouvelle localisation géographique, mais aussi de ses centres d’intérêts personnels.

La liste d’Isabelle était aussi pertinente que longue. La première étape consiste à regarder de plus prêt avec elle quels avaient été les apports des groupes actuels ou pouvaient être ceux des nouveaux groupes identifiés.

Isabelle qualifie certains groupes comme utiles pour veiller sur les pratiques métiers, d’autres pour identifier des professionnels/décideurs qui pourraient lui apporter des informations utiles pour la recherche d’emploi, etc.

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A l’issue de cette analyse, Isabelle prend conscience de plusieurs choses.

Tout d’abord du temps à consacrer pour faire un suivi régulier de tous les groupes auxquels elle souhaite s’inscrire.

Puis de la multiplicité des objectifs qu’elle vise. Des objectifs qui deviennent progressivement confus et l’éloignent de ses objectifs initiaux : développer sa visibilité auprès de décideurs/prescripteurs, tenant compte de son métier et du pays dans laquelle elle s’est récemment installée; tisser de nouvelles relations avec des professionnels qu’elle pourrait rencontrer de visu dans son nouveau lieu de résidence, qui lui apporteraient des informations utiles à sa connaissance du tissus économique et donc à sa recherche d’emploi, etc.

Isabelle réalise qu’un « bon réseau est constitué de personnes rencontrées avec lesquels des liens se tissent », que la veille d’informations peut être réalisée plus efficacement avec d’autres outils…qu’il existe aussi sur les réseaux des pages entreprise pour s’informer et entrer en contact avec elles… qu’appartenir à un groupe sur un réseau social, ce n’est pas que veiller et prendre de l’information, c’est aussi contribuer à la vie de ce groupe et tisser des relations en profondeur avec d’autres professionnels qu’il est effectivement important de rencontrer… que les relations et les coopérations construites peuvent durablement contribuer à son parcours professionnel, aujourd’hui, demain, ici ou ailleurs… qu’une présence active contribue à renforcer sa visibilité et son image de professionnelle… que le réseau n’est pas un outil de recherche d’emploi au même titre qu’une annonce, qu’il faut trouver du plaisir et du sens à échanger et à partager pour construire des relations de confiance, conditions incontournables pour que le réseau soit une ressource utile à la gestion de sa carrière, quelle qu’en soit l’étape…

Si comme Isabelle, vous êtes noyé(e) sous les informations, si vous êtes inscrits à beaucoup de groupes sur un réseau social, redéfinissez vos objectifs, analysez vos actions, regardez de plus prêt l’activité et les apports de ces groupes, et recentrez vos activités et vos contributions sur les plus pertinents pour progressivement développer un « vrai » réseau de relations.