Les conférences du mois de décembre sur le Social Recruiting (recrutement notamment via les medias sociaux) ou le Social Customer Relationship Management (la gestion de la relation clients notamment via les medias sociaux) font converger l’ensemble des enjeux, des objectifs, des processus de l’entreprise principalement vers 3 cibles :

  • le prospect ou le client qui, au-delà d’acheter le produit ou le service, réinjecte de la valeur dans les processus de l’entreprise, volontairement ou non, notamment en matière de marketing ou d’innovation produit/service…
  • le candidat, ce « nouveau » salarié à trouver sur les réseaux sociaux, et si possible la perle rare que l’entreprise n’avait pas encore pu attirer ou repérer…celui qui demain dans l’entreprise contribuera à faire la différence…
  • le collaborateur, retrouvé, « repositionné » en contributeur stratégique et en ambassadeur de l’entreprise qu’il faut remotiver, réengager dans l’entreprise…

Comme le dit Brian Solis, l’adoption des médias sociaux ne se fera que si le bénéficiaire final le demande. Il le demandera si cela lui est utile.

La logique « social » en matière économique/business sous-entend la co-création de valeur, donc un engagement actif.

Pour s’y engager, les deux parties, l’entreprise et l’individu, doivent donc y chacun trouver des impacts utiles.

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Pour l’entreprise dont la vocation première est de créer de la valeur, l’adoption des médias sociaux en matière de marketing, de vente, de recrutement ou de gestion des ressources humaines passe par la validation de l’effectivité de cette valeur « sur-ajoutée » de par la collaboration avec les parties prenantes, externes et internes.

Hors dans l’espace digital, cette collaboration doit d’abord être construite. Elle passe par un processus, long et durablement cohérent et authentique, pour entrer en contact avec la cible, la sensibiliser, échanger avec elle, puis l’engager activement.

La validation de l’effectivité nécessite donc du temps et des expérimentations dans un univers d’innovations rapides, des temps qui ne sont pas les temps communs de l’entreprise.

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Pour les individus, l’utilité des médias sociaux peut-être motivée par une valeur financière directe (travailler pour le candidat ou le collaborateur), ou plus indirecte (des services rendus eux-mêmes générateurs à retardement de revenus comme le réseau relationnel pour le candidat ou le collaborateur). L’utilité peut aussi relever d’une dimension plus immatérielle, le plaisir, le jeu, etc.

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Au-delà du suivi presque mécanique d’une tendance lourde ou de l’attractivité première qui peut conduire à l’adoption des médias sociaux, les acteurs du social business devront faire évoluer leur proposition de valeur, recréer de la valeur, notamment en échanges des données et des contenus transmis par le client, le candidat, le collaborateur au bénéfice de l’entreprise (si elle sait les exploiter) … et de la confiance accordée.

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En cette fin d’année 2011, plusieurs acteurs et observateurs ont questionné la valeur intrinsèque ou additionnelle qui peut être créée par l’utilisation des médias sociaux pour les entreprises et pour les personnes individuellement, le client, le candidat, le collaborateur.

Les approches marketing et les problématiques de traitement et d’analyse des données sont en pleine ébullition. La puissance des organisations dans ces domaines est infiniment supérieure à celle des individus, même regroupés en communautés d’intérêts, plus ou moins sincèrement partagés…

La notion de « Social » renforce certes la dimension relationnelle au service de la co-création de valeur, mais dans un esprit de partage, de loyauté, de sincérité, d’authenticité… de belles valeurs qui ne peuvent se vivre que si les utilités convergent, même si leurs natures diffèrent.

Un changement majeur de paradigme qui nous enthousiasme (certains disent « réanchante »), l’espoir d’une société plus humanisée presque paradoxalement portée par la mécanique des systèmes d’informations et de communication.

Un nouveau paradigme qui interpelle sur la nature de ce qui nous est utile et sur les moyens de l’obtenir. Nous ne créerons pas, et encore plus co-créerons pas de la valeur et donc de l’utilité avec un vieil état d’esprit.

Marketer, vendre, recruter, candidater, manager … via les médias sociaux, en e-acteur ou en additionnel, implique une nouvelle socialisation des entreprises et des personnes individuellement.