Dans les représentations des salariés et des employeurs, le Bilan de compétences a été longtemps associé à des situations négatives, et il le reste encore …

Quand l’employeur prend (prenait) l’initiative, le salarié s’inquiète (s’inquiétait). Salarié en difficultés que l’entreprise souhaite (souhaitait) faire partir ? Salarié que l’entreprise fait (faisait) partir et accompagne (accompagnait) par un Bilan de compétences intégré ou non à un outplacement.

Quand le salarié en fait (faisait) la demande, le Bilan de compétences suscite (suscitait) de la méfiance de la part des employeurs : Que va-t-il en sortir ? Que va-t-il nous demander ? Projète-t-il de partir ? etc. Il est (était) aussi perçu comme un coût sans retour sur investissement pour l’entreprise.

Les évolutions de l’emploi depuis les années 90 (marché du travail contracté, désengagement des entreprises … diversité des formes d’emploi dans une vie professionnelle, responsabilité individuelle des salariés face à l’emploi, la formation et l’employabilité, …) a conduit l’Etat à encadrer juridiquement les obligations des employeurs en matière de développement de l’employabilité de leurs salariés (Formation, GPEC, Seniors, …). Il a aussi renforcer les cadres légaux des démarches individuelles des salariés dans un objectif de responsabilisation et de sécurisation des parcours professionnels (DIF, Bilan de compétences à 45 ans, … ).

L’orientation professionnelle tout au long de la vie est encouragée depuis quelques années et c’est désormais dans ce contexte que le Bilan de compétences est promu dans une perspective plus positive et constructive : anticiper, choisir, construire, sécuriser son employabilité et son emploi … Il sert (peut servir) à initier un dialogue sur de nouvelles bases entre l’employeur et les salariés sur ces sujets dans le cadre de relations en pleine mutation. Le Bilan de compétences aurait-il retrouver une nouvelle jeunesse et une nouvelle notoriété ?

Qu’en pensez-vous ? Comment votre entreprise utilise-t-elle le Bilan de compétences ? Comment vous-même ou vos collègues de travail appréhendez-vous cette démarche d’évaluation et d’orientation ?