La DARES a publié en octobre 2010 une enquête sur l’emploi et le chômage des jeunes portant sur l’année 2009. Nous avons sélectionné quelques chiffres et tendances concernant l’emploi et le chômage des jeunes qu’il est intéressant de retenir et éventuellement de suivre.

Evolution du chômage des jeunes depuis 1995

Le chômage et l'emploi des jeunes en 2010

  • La durée de scolarisation entre 15 et 29 ans est de 6,1 années. L’allongement de la durée des études est stable depuis 1995. La crise de 2008 n’ a pas incité plus de jeunes à poursuivre leurs études et à retarder leur entrée sur le marché de l’emploi. D’où un taux d’activité en hausse.
  • L’emploi des jeunes a été plus fortement touché par la crise, le taux de chômage de la population totale a augmenté de 2,2% , celui des jeunes de 5,6%.
  • 17% des jeunes entre 15 et 29 ans sont au chômage et les jeunes hommes sont plus fortement touchés que les jeunes femmes. Le pourcentage s’élève à 29,5% dans les zones urbaines sensibles. Les contrats aidés ou les mesures relatives à l’apprentissage n’ont pas suffi à amortir les effets de la crise sur l’emploi des jeunes.
  • Les jeunes sont plus touchés par la précarité : 30% jeunes qui occupent un emploi dans le secteur privé ont un contrat temporaire (12% pour l’ensemble des salariés). 38% des jeunes qui travaillent dans le secteur public ne sont pas titulaires (14% pour l’ensemble des salariés).
  • 1 emploi sur 4 bénéficie de l’aide de l’Etat, 700 000 jeunes concernés.
  • Il est souvent question de la fin du salariat pourtant moins de 4% des jeunes entre 15 et 29 ans travaillent en statut non salarié.

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Notre commentaire

La professionnalisation et l’insertion sont en panne :

  • Les entreprises ne forment plus les jeunes et préfèrent recruter directement sur le marché les compétences dont elles ont besoin (d’où découlent aussi bien les tensions sur les mêmes profils que le clonage qui rigidifie un marché du travail structurellement et conjoncturellement tendu).
  • La professionnalisation des jeunes pendant la formation initiale est encore insuffisante et insuffisamment pratiquée pour faciliter l’insertion professionnelle et l’adaptation des compétences aux besoins des entreprises.