Les cadres, dirigeants ou responsables de service, ne sont pas (plus) épargnés par les difficultés du marché de l’emploi. Carrière des cadres : l’effet balançoire.
Les systèmes d’informations, les contraintes budgétaires ou la volonté de fluidifier les modes de fonctionnements conduisent les entreprises à réduire la ligne managériale. En parallèle, avec l’évolution de l’économie et la qualification croissante des salariés les cadres sont plus nombreux, et la concurrence est plus forte sur le marché de l’emploi.
La mobilité des cadres
Par ailleurs, plus ils progressent dans la pyramide de la hiérarchie et des responsabilités, plus les opportunités se réduisent, et plus le vent souffle fort…
La mobilité professionnelle est un levier important dans une carrière de cadres. Les compétences de dirigeants se forgent, peut-être plus que pour d’autres, à l’épreuve de multiples contextes économiques et sociaux, de challenges variés, de cultures d’entreprise différentes…
L’étude MobiCadres réalisée par Nomination et Deloitte sur la mobilité des cadres dirigeants est à ce sujet intéressante à parcourir.
– La mobilité professionnelle concerne chaque année 1 cadre dirigeant sur 5.
Dans un contexte de difficultés économiques, le taux a légèrement baissé depuis 2010. Les auteurs de l’étude l’interprètent comme la marque de plus de prudence. La diminution des opportunités de changement pourrait aussi l’expliquer partiellement.
– La mobilité se répartit à 50/50 entre mobilité interne et mobilité externe, avec une croissance de la mobilité externe en 2012 + 2 points dans tous les métiers.
– Il y a plus de mobilité interne dans les fonctions de directeur opérationnel, de directeur marketing, de DAF ou de direction commerciale. C’est moins le cas de la fonction de DG.
– 1 sur 3 change de fonction,
– 1 sur 4 (seulement) change de secteur d’activité.
Et la première motivation réside dans la recherche de plus de responsabilités que l’on peut aussi interpréter comme une recherche de compétences et d’expériences complémentaires, suivi de près par les perspectives de carrière.
– 6 sur 10 disent être à l’origine de leur mobilité externe, les autres sont débauchés.
Le tableau suivant précisant l’état d’esprit des cadres avant leur mobilité professionnelle est intéressant, notamment au regard des candidats dits passifs (les candidats actifs sont-ils ceux que l’on croit ?)
– La mobilité professionnelle baisse à partir de 44 ans.
– Logiquement compte tenu des structures, il y a plus de mobilité interne dans les grandes entreprises et plus de mobilité externe dans les PME.
– La mobilité entre Province et Ile de France est faible : 8 cadres dirigeants sur 10 travaillant en Province restent en Province ; 9 sur 10 pour l’Ile de France en dépit du souhait de partir en région (65% selon une étude de Cadremploi).
Et presque 50% de ceux qui travaillent à l’étranger reste à l’étranger, les autres se relocalisent en Ile de France.
– Pour terminer, une information qui intéressera notamment les jeunes qui se demandent souvent combien de temps il est souhaitable de rester dans un poste : la durée moyenne d’une expérience professionnelle est de 3,9 ans.
En complément des choix, opportunités et contraintes individuelles, il faut intégrer aussi l’influence des politiques de mobilité des (grandes) entreprises, en logique de motivation/fidélisation/formation ou de redéploiement des emplois.
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