« L’évolution du recrutement passera par les technologies, mais on souhaite qu’il reste humain ! » Voici résumée en 2 phrases la tendance des conversations qui se sont agitées lors de la rmsconf Paris dédiée aux innovations en matière de recrutement.

L’évolution du recrutement est davantage passée par l’évolution du comportement et des pratiques des personnes que par les entreprises ces dernières années.

Les individus, et même les talents pourtant si chéris, ont été pour moi les grands oubliés de la conférence. Les candidats ont été projetés comme passifs, critérisables ou interviewables par des robots plus intelligents que les recruteurs.

Les données et les algorithmes redonneront-ils les pleins pouvoirs aux recruteurs ?

Le recrutement social, ou ‘expérience candidat qui n’ont pas fini d’émerger, seront-ils engloutis par l’intelligence artificielle, la robotique et consorts ?

L’évolution du recrutement passera-t-elle par les recruteurs ou par les candidats ? A moins qu’elle ne passe par les développeurs et ingénieurs

Du candidat social au recruteur 2.0 ?

Le recrutement a évolué ces dernières années sous l’influence des internautes, citoyens, consommateurs, étudiants, candidats, salariés… Les entreprises ont été contraintes de s’adapter aux nouveaux comportements, usages et cultures induites par l’utilisation des nouvelles technologies.

C’est parce que les candidats actifs ou passifs ont adopté LinkedIn et Viadeo pour se retrouver, échanger, développer leur réseau professionnel, rechercher un emploi que les recruteurs y sont aussi aujourd’hui. 

Nous avons écrit de nombreux billets sur l’évolution du recrutement et les réseaux sociaux sur ce blog que vous aurez peut-être plaisir à lire ou relire :

Pourquoi serais-je un candidat 2.0 ? 

Les médias sociaux, filtre aseptisant ou nouvelle forme de socialisation ? 

Le recrutement se transforme-t-il ? 

Les médias sociaux : un espace d’apprentissage quel que soit leur devenir ?  

Le recrutement : de la relation aux données et toujours 4 questions de fond ? 

Le recrutement : des jobboards aux réseaux sociaux pour le meilleur ou pour le pire

Du robot recruteur au robot candidat

Les technologies émergentes peuvent nous paraître affaires de spécialistes et coûteuses. Elles vont progressivement se démocratiser. Les apprentissages continueront à être facilités. Les coûts des dispositifs techniques baisseront. Les individus y accèderont.

Comment ne pas imaginer que, dans quelques années, le candidat pourra à son tour disposer de données, d’algorithmes, de drones, d’hologrammes, de robots, etc.

Il en disposera en mode propriétaire, locataire ou partage.

Ces dispositifs techniques aideront le candidat à candidater. Ils assisteront le candidat dans l’appréciation de l’offre d’emploi, de l’entreprise, d’emploi, le recruteur, les futurs managers et collègues. Ils feront le matching, le scoring comme le font déjà les outils du recruteur. »L’Homme augmenté, l’Homme Digital, l’Homme 3.0, hyper-connecté et mesuré de toutes parts est un nouveau genre de candidat en plein essor pour le recruteur » mentionne Jean-Baptiste Audrerie sur son blog.

On peut aisément imaginer que chaque collaborateur disposera d’un robot personnel pour l’assister dans son travail. Ce qui conduirait le recruteur à devoir évaluer l’assistant-robot du candidat pour valider l’embauche.

Le Dr Laurent Alexandre prévient : « Autour de 2040 émergeront des machines dotées de la capacité du cerveau humain. Et d’ici à la fin du siècle, elles nous dépasseront en intelligence, ce qui poussera l’homme à vouloir « s’augmenter » par tous les moyens. »  A lire aussi dans le JDD : La stratégie secrète de Google apparaît…

Et vous, comment projetez-vous l’évolution du recrutement, des recruteurs et des candidats ?