Des collaborateurs engagés, investis, fidèles, motivés…

L’engagement des salariés est le troisième acte de la bataille des talents pour les entreprises, après le recrutement et la performance.

C’est aussi la troisième génération du contrat d’emploi entre l’entreprise et le salarié. Après l’entreprise nourricière jusqu’aux années 80 et l’entreprise désengagée de son engagement d’emploi depuis les années 90.

 

Un engagement conditionnel des salariés

Du côté des salariés, jeunes et moins jeunes privilégient, lorsqu’ils le peuvent, des entreprises qui offrent des perspectives de développement professionnel et de carrière.

On peut l’interpréter comme le signe d’un engagement souhaité sur le long terme ou à l’inverse comme une condition qui permet de lever l’option au cas où il y aurait mieux ailleurs… 

Redéfinir le contrat d’emploi ?

Pourquoi entreprises et salariés ont-ils tant de mal à trouver un équilibre puisque leurs besoins et attentes semblent converger sur le sujet ?

Un problème de confiance ? Probablement.

Un problème d’objectif ? Probablement aussi, avec un lien de cause à effet avec la confiance.

Il est rarement dit que les entreprises souhaitent fidéliser les meilleurs, les plus performants, les plus contributeurs… et pas nécessairement les autres.

Il est rarement dit aussi que les salariés sont fidèles tant qu’ils ne trouvent pas mieux ailleurs, une entreprise plus performante sur le plan économique et social, plus contributrice à un parcours professionnel valorisant et valorisé, une entreprise plus engageante et investie elle-aussi…

Le jeu des superlatifs est révélateur de l’incertitude que chacune des parties doit gérer, d’où la défiance.

Le jeu des superlatifs est aussi révélateur de leur interdépendance pour gagner, réussir leurs objectifs respectifs.

D’où la nécessité de redéfinir le contrat d’emploi qui les lie.

Un engagement réciproque clarifié

Un nouveau contrat d’emploi qui nous semble devoir être revu à la lumière d’une plus grande transparence en matière d’objectifs et d’engagements respectifs de l’entreprise et des salariés, dès le recrutement et tout au long de la collaboration.

L’enjeu de trouver un travail pour le salarié et l’enjeu d’attirer un nouveau collaborateur pour l’entreprise conduit souvent à biaiser l’échange des besoins réciproques et des conditions de leur satisfaction à court terme et aussi dans le temps. Tout au long du contrat d’emploi, les attentes et les insatisfactions non exprimées, les couleuvres avalées, les compromis non explicites gangrènent la relation de collaboration, rongent la motivation et l’envie de travailler ensemble.

Le nouveau contrat d’emploi n’aurait pas pour finalité la fidélité qui n’est pas un objectif en soi pour l’entreprise et les salariés, et sur laquelle personne ne pourrait s’engager !

Plutôt que de définir des droits et des devoirs, le nouveau contrat d’emploi viserait davantage à définir les contributions réciproques aux objectifs explicites de chacun, en toute transparence et confiance.

En somme, un contrat d’emploi plus empathique ! à revisiter régulièrement.

Qu’en pensez-vous ?

 

A lire sur le sujet :

Vous aimez la marque, aimerez-vous l’employeur ? sur ce blog

L’engagement, nouvelle arlésienne des RH sur le blog de David Abiker