Fini le focus sur la gestion des équipes et ses multiples métaphores avec le sport ou encore l’orchestre symphonique … Bonjour et au revoir à l’individualisation des parcours et des performances … Bonjour à la collaboration ouverte en mode 2.0.
Le management n’en finit pas de défiler sous nos yeux revêtu de différents concepts tout aussi enthousiasmants lorsqu’ils paradent que déceptifs lorsqu’on veut les mettre en oeuvre. Pourquoi ?
Peut-être parce que l’entreprise et toutes ses parties prenantes sont sur un tempo différent, une notion de durée que la mode ne connait pas : allégés ou freinés par leurs histoires. Engagés opérationnellement dans le présent. En observation, en questionnement ou en option par rapport à l’avenir …
Peut-être parce que la diversité des entreprises et des individus, des enjeux collectifs et individuels, des attentes aussi, se heurte à des approches trop globales, des méthodologies uniques, des conseils sans accompagnement sur le terrain…
Je crois que les théories du management se trompent d’objectif. Elles ne doivent pas créer un besoin mais répondre à des Comment. Des « comment » économiques et sociaux, individuels et collectifs. Des « comment » modulaires en fonction des objectifs et des contextes. S’en oublier des « comment » dits basiques pour des pratiques qui sont loin d’être connues, maitrisées et pratiquées partout. On se demande bien pourquoi ? La vraie réflexion est peut-être là ?
La Haute-Couture inspire « les » Prêt-à-Porter comme les évolutions sociétales, la culture ou l’histoire inspirent la Haute-Couture. Les nouveaux concepts de management et de GRH ne doivent-ils pas servir à inspirer les actionnaires, les dirigeants, les salariés … en admettant parfois qu’ils ne servent qu’à faire progresser ses acteurs sur les basiques, leviers incontournables d’une performance pérenne : donner du sens, animer les équipes, développer et motiver les personnes, stimuler la coopération …
Bonsoir,
Je vais devoir me renseigner sur le deutero-learning que j’avoue ne pas connaître ! malgré mon expérience dans le domaine de la formation…
Merci pour ce complément de liens et d’informations.
Marie-Pierre
Tout d’abord encore bravo pour la qualité de ce billet qui prend position tout en donnant de nombreuses clefs de compréhension sur des échecs de formation management quelque soit l’angle d’approche.
Ce billet fait naitre deux réflexions :
Une première quelque peu cynique –
il y a le discours qui n’est plus congruent avec les actes
Une seconde sur la question de la temporalité et du rythme des entreprises où la perte de sens et de ce fameux rythme ne permet pas de mettre en place une stratégie performante
De ces deux réflexions et de la question du comment qui revient dans ce billet, je me demande s’il ne serait pertinent que les dirigeants socialement responsables (les autres, nous savons que la formation n’est pour eux qu’un impôt ou un moyen de visiter des palaces) ne s’intéressent davantage au deutero-learning qui permet justement d’éviter les pourquoi et de passer aux comment pour sortir des cercles vicieux d’échecs.
Merci pour ce billet juste sur les modes et la réalité