Le sport de haut niveau est synonyme de carrière courte, d’apprentissages continus, de stratégie à construire pour atteindre l’excellence et parvenir au succès, d’un apprentissage des échecs (résilience), de reconversion professionnelle …
Être salarié aujourd’hui, c’est un peu pareil !
- Les carrières sont majoritairement courtes. Avant 25 ans, c’est la période « pas assez de … « . Après 45 ans, celle du « trop de tout » trop vieux, trop cher …
- Les apprentissages et l’accumulation de ressources doivent être réfléchis, agiles, continus, …
- Développer ses aptitudes à rebondir en cas de difficultés ou de rupture, en réalisant une réflexion complète à la fois sur soi mais aussi sur sa sa « professionnalisation »
- Quand le parcours d’excellence se termine, il faut construire de nouveaux repères, généralement seul …
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La première grande différence que j’identifie réside dans l’accompagnement de la carrière d’un sportif de haut niveau que l’on ne retrouve pas pour le salarié.
Le sportif de haut niveau est conseillé, orienté, soutenu sur les aspects techniques et mentaux; un transfert de compétences et d’expériences s’opèrent au sein d’un groupe (équipe, club, etc.) et par l’entraîneur-coach.
Le salarié ne bénéficie pas de tout cela. A la sortie de sa formation initiale durant laquelle cet accompagnement n’est généralement pas présent, il réalise ses apprentissages techniques et personnels intuitivement, sans véritable guide, conseil, feedback…(à l’exception des salariés identifiés comme des hauts potentiels).
La seconde différence réside bien évidemment dans la longévité, imposée par les limites physiques et naturelles dans le cas du sportif et dans le cas du salarié par des décisions politiques, économiques et sociales (cf. nos articles sur l’emploi des seniors).
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Au-delà d’actions ponctuelles d’accompagnement conduites aujourd’hui à l’occasion d’étapes professionnelles trop rares et encore confidentielles (tutorat des seniors, management des jeunes potentiels, accompagnement d’un repositionnement comme on dit …), tout salarié devrait pouvoir acquérir très tôt la compétence à s’orienter (projet professionnel et stratégie) et accéder à des conseils et des accompagnements personnalisés sur la gestion de sa carrière et de son emploi : valider une orientation, s’évaluer, construire une stratégie d’actions et de positionnement au sein de son entreprise ou sur le marché du travail … avec les apports d’un bon questionnement, d’un partage d’expériences, d’un effet miroir …
Dans le sport de haut niveau comme sur le marché du travail, la préparation technique et personnelle, la stratégie d’actions et d’adaptation, l’accompagnement et le feedback sont les meilleurs atouts quel que soit le terrain de jeu et la place visée sur le podium.
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Lire ou relire sur ce sujet les articles de notre blog :
Ne faites plus l’autruche, faites un bilan de compétences !
Grâce à Internet, le conseil personnalisé à l’Emploi est accessible à tous
La Génération Y fera-elle évoluer le modèle de carrière ?
Bonsoir C. Thomas,
Vous avez probablement raison sur le raccourci qui est volontaire. Notre propos n’était pas ici de détailler le sport de haut niveau, les différents modèles de carrières en fonction des disciplines, de leur caractère professionnel ou amateur ou encore de leur médiatisation … Entre variété et étendue, je ne comprends pas bien votre distinction. Le marché de l’emploi nous semble tout aussi varié que vaste…
Nous avons souhaité simplement partager une réflexion sur les points communs entre une carrière de salarié et une carrière de sportif de haut niveau parce qu’ils nous ont interpellés, Pour nous, ils résident d’une part dans la durée des carrières compte tenu des problèmes d’insertion des plus jeunes et des problèmes de maintien dans l’emploi des seniors, et d’autre part, dans l’importance de l’accompagnement individualisé.
Vous êtes peut-être un sportif de haut niveau avec une longévité propre à votre discipline ou propre à vos talents personnels, l’exception qui peut confirmer la règle 😉
Merci pour votre contribution.
Bonjour,
Je trouve l’article superficiel.
La comparaison est certes possible, mais ici, les raccourcis sont un peu beaucoup présent.
La variété du sport de haut niveau ne permet pas de généraliser face au monde de l’emploi qui est lui aussi extremement vaste.
La comparaison avec entrepreneuriat est la plus proche, mais il faut alors préciser et surtout définir le sport de haut niveau, le pays concerné, la discipline et j’en passe.
Cordialement
Marie-Pierre
Excellent nous recommandons votre billet pour le bilan de la semaine
a+
Merci Steve pour votre enthousiasme communicatif !!
J’ai effectivement axé la comparaison sur le parcours mais vous avez raison, les dispositions naturelles et la passion qui pousse le sportif de haut niveau vers la recherche de l’excellence, les sacrifices aussi nécessaires à la performance sportive peuvent être effectivement des éléments de différenciation. Je serai cependant moins pessimiste que vous car je trouve tout de même que beaucoup de personnes exercent leur métier avec une certaine passion ou un fort intérêt. Je connais bcp de salariés dans ce cas, le frein à l’exercie et à l’expression de cette passion dans les entreprises est souvent organisationnel et managérial. Par ailleurs, un métier à vocation peut aussi ne pas être ou devenir passionnant à mon sens !
Merci pour ce complément d’analyse très intéressant 🙂
Oui effectivement Sébastien, la qualité de l’accompagnement comme son intensité n’est pas comparable entre les sportifs de haut niveau et les salariés même les mieux dorlotés …
Comme dans le recrutement et effectivement la formation, tout est dans la bonne définition des objectifs visés et des besoins au plus près de chaque personne.
Merci pour ces précisions. Excellente connaissance de la formation, entre autre chose ! cf. coachmanager 🙂
Bonjour !
L’article est excellent, bravo. L’analogie entre sport de haut niveau et salariat est pertinente et jamais assez soulignée à mon goût, encore plus lorsqu’il s’agit de chef d’entreprise.
Pour apporter un commentaire personnel et donc forcément subjectif qui n’engage donc que moi, je dirai en complément de cet article, que l’on pourrait également traiter de l’aspect passionnel. Le sport de haut niveau se pratique parce que le sportif est d’abord passionné par ce qu’il fait et engage par conséquent toutes ses forces (physiques et mentales) dans son quotidien pour atteindre ses objectifs. Le sportif de haut niveau a sans doute la grande chance d’avoir transformé sa passion en travail.
En revanche, parmi les salariés, très peu exercent leur métier par passion. Certains peuvent trouver dans leur métier ou parcours scolaire un attrait pour une matière ou un secteur d’activité, mais les raisons qui expliquent au final une carrière sont assez lointaines de la passion du sportif. Alors, oui, il existe des exceptions, comme les métiers « à vocation » : médecine, infirmier, pompier, ONG, art etc…mais cela reste très marginal par rapport à l’ensemble d’une population active.
Alors, peut-être, faut-il intégrer un peu de passion dans ce que nous faisons, et la qualité du travail s’en ressentira.
Encore bravo pour cet article.
Bien cordialement.
Encore bravo pour cet article.
Hello
Je rajouterai une différence de taille entre l’accompagnement des sportifs et des « hauts potentiels » : La qualité de l’accompagnement.
Même dans les Big 5 Conseils, les parcours d’accompagnement sont d’une qualité très médiocre. Non que les consultants qui accompagnent soient mauvais mais les parcours sont stéréotypés et pas du tout adaptés et personnalisés aux « hauts potentiels ».
Ils bénéficient donc de formations « moules » où ils vont perdre du temps à trouver ce qui les rendra meilleurs. De fait cela suscite soit ennui soit anxiété de par l’effort d’adaptation demandé.
Nous constatons ainsi des juniors qui ont une excellente maitrise et gestion du temps mais qui se retrouvent dans ces formations « Gestions des priorités » alors que la priorité est de les envoyer pour certains dans des formations intelligence relationnelle.
A plus