Pour qu’un étudiant, un salarié, un Responsable RH, un dirigeant de PME, un commerçant et d’autres arrivent à se retrouver dans les dispositifs nationaux et locaux en matière d’Emploi et Formation, il leur faut beaucoup de courage, beaucoup de temps et un peu de paracétamol.
FPSPP, FUP, CNFPTLV, OPCA, AFPA, FONGECIF pour la Formation … POE, CTP, ARE, ACRE, PARE … pour l’Emploi.
Retenir les acronymes n’est rien à côté de l’effort intellectuel qui faut faire pour comprendre comment ça marche, qui décide de quoi, quelles sont les démarches, à quoi s’applique chaque dispositif, s’il existe encore ou par quoi il a été remplacé.
Les rapports de la Cour des Comptes (et d’autres audits et études) sont remplis de constats sur la non adoption de tel dispositif, le manque de communication de telle réglementation. Pas étonnant, tellement tout est complexe, imbriqué et difficilement accessible aux non spécialistes.
Si nous convenons que les situations à traiter en matière d’Emploi et de Formation sont diverses, pourquoi néanmoins tant de complexité, d’empilement, de croisement, d’exceptions ?
A croire que les partenaires sociaux (encore plus étonnant de la part des syndicats de salariés), l’Etat, les Régions n’ont pas les idées claires sur les politiques à conduire en matière d’Emploi et de Formation, sur nos besoins individuels et nos enjeux, sur les besoins des entreprises et leurs enjeux. Ils devraient peut-être passer comme Florence Aubenas quelques semaines dans la peau d’un étudiant, d’un jeune diplômé, d’un salarié, d’un demandeur d’emploi, d’un patron d’entreprise pour mesurer la portée sur le terrain de leurs décisions et de leurs textes.
Comment peut-on être un pays agile dans un environnement chahuté avec tant de lourdeurs ?
Comment un salarié peut-il être « Acteur de son parcours professionnel » quand il lui faut être aussi un spécialiste en droit du travail et en droit tout court ?
Courage, rendez-vous le 5 mars prochain pour une nouvelle vague de dispositifs et d’exceptions cf. Le Monde.fr « Sécuriser et consolider les parcours professionnels » et on continuera à se demander :
- où en est l’objectif de sécuriser les parcours professionnels ?
- quel est l’impact de l’extension du contrat de transition professionnel ?
- Le droit à la formation (DIF) est-il utilisé ?
et on répondra : « Le taux d’accès des salariés à ce dispositif (le DIF) reste faible mais en progression à 5,7 % en 2008 contre 3,6 % en 2006″.