Un profil social ne se résume pas à un CV en ligne. Pour mieux comprendre pourquoi, nous vous recommandons de lire l’article Ne mettez pas votre CV sur votre profil social,**
Tout comme votre présence sur un réseau social professionnel ne se résume pas à une mise en vitrine dans l’attente d’être repéré, contacté, choisi…
Comprendre ces deux éléments permet d’aborder sous un angle renouvelé les réseaux sociaux professionnels. Et d’aborder notamment l’élaboration du profil comme une invitation à une mise en relation.
Une invitation qu’il faut relancer, animer.
Des relations qu’il faut matérialiser, expérimenter, faire vivre, évaluer, doser, prioriser… abandonner aussi parfois !
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Si le profil social doit être abordé comme une invitation, en réaliser la rédaction reste un exercice difficile.
- L’espace est généralement limité, chaque mot compte.
- Les zones de contenu sont un guide pour le rédacteur comme pour le lecteur, mais tendent aussi à uniformiser les profils.
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Comme sur une invitation, le lecteur doit comprendre très vite :
- Qui invite ?
- Quel intérêt peut-il trouver à l’évènement ?
- Comment peut-il y participer ?
En dehors d’une photo engageante et d’un nom correctement affiché,
Votre profil social doit permettre au lecteur de situer vos domaines d’actions et vos projets.
Loin de la tirade d’expériences ou de compétences du CV, il s’agit ici de vous présenter globalement, valoriser ce que vous pouvez apporter professionnellement à une personne et à son réseau, à un groupe, potentiellement à une entreprise, un recruteur ou tout autre collaborateur d’une entreprise présent en ligne. Vos attentes et objectifs aussi.
Nous vous suggérons de faire l’exercice suivant : imaginer une personne qui réduit son profil à son poste et à son entreprise actuelle et qui se retrouverait soudainement sans emploi. Que pourrait-elle dire sur elle ?
Si vous suivez les activités d’id-carrieres, vous connaissez notre conviction sur le travail très personnel que nous recommandons pour orienter sa carrière ou sa recherche d’emploi.
En matière de profil sur les réseaux sociaux, il n’y a pas non plus de recette standard.
C’est un exercice d’exploration et de créativité qui se nourrit du cheminement et de la personnalité de chacun. La rédaction d’un profil sur un réseau social appelle aussi ce travail personnel. Une des conditions pour que votre profil reflète votre personnalité, pour qu’il soit différenciant et attractif, bien orienté vers vos objectifs.
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Votre profil sur un réseau social professionnel doit aussi exprimer votre ouverture à une prise de contact, la nature souhaitée et intégrer également les coordonnées pour vous joindre (souvent oubliées !), vos présences sur d’autres réseaux.
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Les réseaux sociaux professionnels intègrent de plus en plus d’applications vous permettant d’illustrer votre profil et votre proposition de valeur, de leur donner de la crédibilité (recommandations, groupes, lectures, présentations thématiques, etc.). Autant d’éléments qui animent aussi votre profil social, donne vie à votre présence en ligne, maintient l’attention et l’intérêt de vos contacts.
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** Ne mettez pas votre CV sur votre profil social : nous aurons une nouvelle occasion d’en débattre le 1er juin à l’invitation de Vincent Rostaing, dirigeant du cabinet de conseil en management et recrutement Lecairn4IT à l’occasion du Web2Day Nantes lors d’une demie journée consacrée à bousculer les idées reçues en matière de recrutement et de ressources humaines et de proposer de nouvelles bonnes pratiques.
Merci pour cet excellent billet qui m’inspire la réflexion suivante :
Le recruteur a pour objectif au travers des modalités de recrutement qu’il aura choisi de déterminer qui sera celle ou celui à être le plus apte à obtenir les résultats désirés de l’entreprise à l’aide de ses capacités et savoirs. Cela amènera les candidats postulants à savoir exprimer leurs compétences en fonction des supports retenus afin d’être enfin la ou le candidat « idéal ».
Il s’agira alors pour les demandeurs d’emploi de penser leurs compétences à mettre en avant et si je m’en réfère à Kant « Penser, c’est juger »n d’avoir un jugement le plus objectif sur leurs compétences même s’ils sont en période de transition professionnelle. (l’impact de l’estime et de la confiance en soi sur le jugement personnel de ses compétences)
Or, sur un profil type Viadeo ou Linkedin, cette mise en avant des compétences ne peut se faire en accord avec un poste en particulier. Le postulant ne connaissant pas la situation, le contexte et la demande du recruteur. Il est en aveugle.
D’autre part, il ne faudrait pas oublier du coté des recruteurs que chacun a ses croyances et une façon toute personnelle de penser les compétences nécessaires en fonction de son expérience et de sa formation.
Nous avons donc une diversité d’approches et de rapprochements sur chacun des rivages.
Sans compter que certains experts Conseils Emploi ont, par ailleurs, souvent la conviction qu’il existe une bonne et mauvaise façon de faire au lieu d’admettre la pluralité des solutions et des chemins, ce qui peut être source de conflits chez le candidat.
Le seul dénominateur commun que j’identifie (Merci aux autres lecteurs de le compléter ) est qu’il devient indispensable aux candidats de savoir parler de soi et de son expérience pour être choisi. Cette compétence sociale je la nommerai compétence biographique (étant donné le support).
Cette compétence biographique nécessite d’avoir la capacité à communiquer et à objectiver leurs expériences, leurs savoirs et leurs connaissances passées tout en étant capable de projeter le recruteur dans un avenir professionnel commun.
Par le développement de cette compétence biographique, le demandeur d’emploi devient ainsi auteur et acteur de sa recherche d’emploi, ce qui lui permet de prouver sa capacité à prouver son juste positionnement, de pouvoir argumenter sur ses choix, de démontrer les valeurs qui fondent son engagement professionnel, de faire valoir ses capacités et aptitudes à analyser des situations devenues de plus en plus complexes dans le monde de l’entreprise.
Cette mise en récit des expériences et de l’histoire du demandeur d’emploi nécessite également de savoir manier le jargon professionnel de son secteur d’activité.
Or, le candidat ne connait pas son lecteur, il est en rupture de cadre, dépourvu d’indications pour adapter son histoire, il est soumis aux imputations inconscientes des lecteurs, ce qui m’amène à penser que le profil mis en ligne est source de discriminations immédiates et potentielles.
Comment effacer son identité pour de moindres discriminations afin de séduire pour mieux convaincre par la suite que le candidat est bien la personne recherchée qui répondra à la demande ?
Le candidat doit-il entrer dans l’art du faux-semblant, du contrôle de l’information destinée aux autres pour développer sa logique relationnelle propre mais de facto stigmatisante ?
La compétence biographique amène les candidats à varier les registres d’identification, les catégories du discours et de la représentation de soi, à développer une capacité à mêler et multiplier les masques et les miroirs. Bref à démontrer aussi sa capacité d’adaaptation.
Cette réflexion, que vous recommandez également, permet aux candidats de s’interroger sur leur socialisation professionnelle par des processus d’objectivation des récits de vie construits et mis en scène dans un espace professionnel.
C’est pour toutes ses raisons que l’invitation me semble être le moyen le plus court, le moins discriminant et le plus séduisant pour être approché par un recruteur.
Encore merci pour cette invitation à la réflexion sur qu’écrire sur son profil.